The King's Man : Première mission

Réalisateur(s) : Matthew Vaughn

Avertissement : Tout public

Résumé : L'aristocrate Orlando, duc d'Oxford, sent qu'un conflit mondial menace d'éclater après la mort de l'archiduc François Ferdinand. Il tente par ailleurs de dissuader son fils, âgé de 18 ans, de s'engager dans l'armée britannique. Pacifiste depuis la mort de sa femme douze ans plus tôt, le duc a créé un réseau d'espionnage mondial et se renseigne sur la menace qui plane sur l'Europe. En effet, dans l'ombre, une mystérieuse organisation souhaite un conflit généralisé en ce début du XXème siècle, et effacer la Grande-Bretagne de l'histoire.

Avis :

La patate est un peu grosse, ce fut mon premier ressenti alors que je voyais un groupe de méchant composé de Raspoutine, Gavrilo Princip (le meurtrier de l'archiduc d'Autriche François Ferdinand, point de départ de la première guerre mondiale ndla), Lénin et Mata Hari. Oui, la patate était un peu grosse, et pour tout avouer est d'une troublante sincérité vis à vis de l'histoire (à part Mata Hari). Oui, l'histoire de la première guerre y est dépeint dans un cadre complotiste avec des méchants sur une haute montagne à fomenter des plans diaboliques. Et honnêtement, moi qui regarde en boucle la série de documentaires "Apocalypse" comme si cela était une série Netflix, je trouve le scénario d'une impressionnante cohérence à la grande guerre. Pour moi, cela serait plus une fanfiction sur la première guerre mondiale qu'un film d'espionnage à succès.

Car oui, il ne faut pas oublier que c'est un prequel aux deux autres Kingsman, et du fait de la cohérence entre l'histoire vrai et l'histoire des films lui donne déjà un bon point. Après, ne vous attendez pas à une ambiance aux autres Kingsman. Ici on aurait plus à faire à une fusion entre "Monuments man" et "James Bond de Connery" avec quelques scènes d'actions plutôt qu'un Kingman survitaminé et drôle. Pour l'humour, quelques punchlines pour nous rassasier et rien de plus. Ce que je regrette aussi, ce sont les coup de pieds dans le mollet du spectateur pour lui rappeler régulièrement que c'est un prequel de Kingman. Et un Stateman on the rock pour le President Wilson ! Quelques bons points encore, une bonne interprétation des acteurs avec quelques bonnes idées comme voir un paysage de bataille se décomposer en accélérer donne un peu de saveur au film avec des scènes de combats dignes des autres opus. Les effets spéciaux sont quand à eux en retard de quelques années et assez pauvre pour ce que j'espérai.

Pour conclure, la déception de ne pas voir un Kingsman comme je pensais voir a été vite éclipsé par un prequel bien raconté des films que j'avais déjà vu. C'est un film qui s'oublie vite et qui peut même ne pas être vu du tout. Et si comme moi vous avez des soufflements de nez à chaque référence pas assez subtile aux deux autres opus, vous aimerez ce film comme le film Kingman plus sérieux. Mais que ce soit le dernier film sérieux Kingman, même si la scène post-crédit me dit le contraire...

Note : 14/20